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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 08:11

Laurent est un ami qui ne peut quitter son fauteuil roulant pour se déplacer. Il ne peut donc aller très loin sans aide.

Dans sa tête il fait des voyages dans des pays inconnus. Un jour il en a eu marre de ne voyager qu’en imagination et, avec sa mère, il a décidé de concrétiser ses rêves. Et là, les obstacles n’ont pas été que physiques. Je laisse Laurent raconter :

«  En 2010 j’ai décidé d’aller en Tunisie. A Djerba. L’agence apprenant que je suis en fauteuil me prévient : il n’y a pas d’ascenseur pour les chambres à l’étage, vous devrez donc prendre un bungalow et cela fera 80 euros de plus.

J’accepte le surcoût, trop content de quitter le quartier et de partir à la découverte de pays que je ne voyais que dans des catalogues.

Fini le vol dans les nuages comme les jours précédents sur le trottoir devant ma maison, assis dans mon fauteuil, regardant les jeunes courir, faire du vélo et m’imaginant voltiger près d’eux sans entrave.

Aujourd’hui je vole, au-dessus des nuages, assis dans un fauteuil sans roue et dans un avion réel. Quel bonheur !

Nous arrivons à Djerba. Je découvre des couleurs et des odeurs dont j’ignorais l’existence. Un autocar nous prend à l’aéroport pour nous rendre à l’hôtel.

Une petite surprise nous attend : finalement tout le monde se retrouve dans un bungalow et je suis le seul à avoir payé un surcoût pour être dans l’un de ces bungalows ! Les braves gens qui ne sont pas handicapés ont décidément tous les avantages !

Il faudra 5 mois de démarches, de coups de fil, de lettres pour récupérer les 80 euros que j’avais versé. Encore un peu et ça m’aurait coûté plus cher de les récupérer que de les encaisser !

Sur place, tout fut super à part l’accès à la salle de spectacle où je n’ai pu aller. J’ai encore du faire mon cinéma dans ma tête ! »

 

(Prochain article, Laurent nous emmène en Turquie.)

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 15:57

Je pense que tous, nous avons rencontré un jour un médecin et certains, des spécialistes. Vous avez donc remarqué qu’il était difficile de comprendre ce que nous avions comme problème. Nous avons écouté le médecin, le spécialiste, le chirurgien sans savoir ce que les mots employés voulaient dire.

Je crois que c’est une question de pouvoir. Plus les mots sont compliqués, incompréhensibles, plus nous sommes effrayés, nous n’osons pas poser de questions et nous nous en remettons entièrement à cet homme ou cette femme qui savent des choses et qui parlent une langue qu’ils sont seuls à comprendre. Plus les mots sont compliqués, plus nous sommes subjugués et plus nous nous soumettons à l’autorité de celui qui sait.

Je vous donne un exemple.

J’ai du passer un IRM du genou. Après cet IRM, la radiologue est venu me voir.  Elle n’a fait aucune allusion au résultat de l’IRM. Elle ne m’a pas parlé de mon genou, ne m'a rien expliqué. Elle a seulement demandé si je fumais et j’ai eu droit au discours habituel sur la nocivité de la cigarette. Aucune info sur l’état du genou. Moins on en sait et plus ces pontes ont un pouvoir sur nous. Ne pas partager le savoir est l’une des sources du pouvoir.

La radiologue a du quand même écrire quelque chose mais elle a fait en sorte que je reparte sans information. Pour en savoir plus je devais retourner voir le médecin. J’ai de la chance, mon médecin accepte d’expliquer les mots cabalistiques.

Quelques extraits de ce mot doux destiné non pas à moi mais à mon médecin.

« artéfacts … région sous chrondrale des condyles fémoraux … zone en hyposignal T1 … fracture de contrainte … nécrose mécanique débutante … signal sous chondrale du condyle fémoral médial avec un liseré en hyposignal … zones de chondrolyse … hypoplasie du pôle médial de la trochlée … »

Microsoft Word en voyant tous ces mots, les a tous soulignés en rouge !

Même le médecin a eu du mal à traduire avec des mots simples et je ne sais toujours pas trop ce qui se passe dans mon joli genou.

Surtout, que nous ne comprenions pas pour que nous restions dépendants de ces Seigneurs. Notre corps leur appartient. Entre leurs mains nous ne sommes pas quelqu’un mais un lieu d’expérimentation à leur disposition.


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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 08:23

Ce poème, je l’ai écrit au soir de mon licenciement.

 

 

Quand tu deviens handicapé dans ta chair

Les autres te font handicapé à tout faire

Tu ne fais plus parti de leur groupe

Tu ne peux plus manger dans leur soupe

Tu es rejeté, balayé, ignoré

Comme un vieux chiffon usé.

 

Au début tu te bats

Tu ne veux pas baisser les bras

Mais ils sont bien organisés

Les bien-portants normalisés.

Comme une mouche têtue contre le carreau,

Tu insistes, persistes, tu en fais trop

Pour prouver que tu peux vivre avec les normaux

Et, fatigué, tu finis par laisser ta tête sous l’eau.

 

Ils vont te plaindre, peut-être même pleurer

Mais au fond ils seront rassurés :

Ton échec entre dans leurs normes,

Tu ne peux gagner si tu es difforme.

Ils préfèrent se pencher sur ton sort

Et t’aider à vivre ta mort.

 

Chacun son rôle et la société dormira sur ses deux oreilles,

Les valides gardent leur place dans l’appareil,

Toi, tu es assisté mais pas acteur,

Mis sur la touche parce que tu fais peur.

Tu ne vas tout de même pas croire

Qu’ils vont changer, à cause de ton histoire,

Leur façon de vivre entre eux :

A l’abri de tous ceux qui ne sont pas comme eux !

 


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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 07:59

Je vous ai déjà parlé d’un problème d’échelle. C’est rigolo comme des images peuvent vous poursuivre pour démontrer que vous n’êtes plus bon à rien.

Dès que j’ai repris pied dans la vie ‘normale’, quelqu’un m’as mis une échelle dans les pieds !

Pour reprendre la travail de fraiseur après l’amputation, j’ai du d’abord me battre contre le médecin du travail. Celui-ci n’osait pas me reconnaître apte au travail parce qu’il avait la pression du patron qui lui avait dit :

-         Si vous permettez à Lelièvre de reprendre le travail, je le licencie.

J’ ai répondu au médecin du travail que ce n’était pas son problème. Il avait seulement à reconnaître si je pouvais reprendre le travail de fraiseur ou non. Finalement, après avoir insisté pendant quinze jours et demandé à l’inspecteur de travail qu’il intervienne, de guerre lasse le médecin du travail  a signé le papier de reprise.

 

Ce jour là je suis enfin devant la fraiseuse. Quel bonheur ! Ca faisait un an que ça ne m’était plus arrivé.

Dès que je la mets en marche, j’entends un grand cri :

-         Lelièvre ! Stop ! Arrête ! Le patron veut te voir avant que tu reprennes le boulot !

C’est un gars des bureaux qui m’interpelle après un coup de fil du patron.

-         Pour le moment, tu rentres chez toi. Tu seras payé, t’inquiète pas.

Ce qui m’inquiétait c’était l’obstination du patron pour que je ne travaille pas ! Habituellement nous nous faisons engueulé parce que soi-disant nous ne foutons rien.

J’ai été deux mois chez moi, payé à rien faire … Je reçois une lettre un jour qui me convoque à un entretien préalable à un licenciement pour raison économique.

J’ai raconté cette entrevue dans le livre  « Toujours debout » (pub. !) Dans ce blog, je veux juste redire deux des raisons pour lesquelles j’ai été licencié. La première est un reproche :

-         Vous ne voulez lâcher sur rien que ce soit comme travailleur, délégué et … prêtre ! (sic)

D’après mon patron, je ne peux pas tout faire et je dois donc choisir ! Incroyable mais vrai. Remarquez qu’il n’est pas fait allusion à mon handicap. C’est la deuxième raison qui y fait allusion insidieusement. Le patron déclare :

-         J’ai besoin maintenant de travailleurs polyvalents. Il faut savoir et pouvoir tout faire, par exemple monter à une échelle lorsque le pont roulant est en panne.

Et la voilà cette échelle qui m’est lancée dans les pieds et qui, une nouvelle fois, le sera plus tard par le bailleur qui me loge (voir article : ‘Le salut passe par l’échelle’) En vingt ans de travail dans cette usine je n’avais jamais touché à une échelle !

Oui, la société nous fait plus handicapé que nous le sommes. Je suis devenu handicapé et chômeur. Non pas fainéant mais fait néant.

 

Je vous ai partagé au numéro trois de ce blog, le poème inspiré par cette situation. Dans le prochain article, je vous en offrirai un autre, écrit dans la même période.

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:22
Lors d’un congrès de la FNATH (fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés) le maire de la commune nous a accueillis dans sa mairie pour un pot de l’amitié.
C’est après cette réception que j’ai écris ce texte :
C'était une belle réception

La mairie avait mis ses lampions.

On ne fêtait pourtant pas des champions

 

Mais des hommes et des femmes abîmés par la vie,

Le travail, les accidents, la maladie.

Avec en eux, une telle envie

 

De vivre, de se battre, de crier si fort

Que l'espoir semblait prendre corps,

Qu'il semblait possible d'arriver ensemble au port.

 

Le maire dans la grande salle

Avec ses adjoints, s'installe ;

Voyant l'heure passer, il râle :

 

"Ils sont gentils ces handicapés

Aussi bien les jeunes que les pépés

Mais moi, j'ai un horaire à respecter.

 

Je leur ai préparé un beau discours,

Du mousseux et des petits fours,

Pour eux, c'est un beau jour !"

 

Il va sur le palier

Et voit au pied du grand escalier

Qui monte à la salle aux papiers coloriés

 

Les fauteuils, les béquilles, les jeunes, les pépés

Par les marches, stoppés.

 

Tous tendent leurs mains en forme de verres :

"A votre santé, monsieur le maire,

Nous, nous restons sur terre !"

 

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 18:08
Fin de l’homme

 

A Homs, disparition de l’homme.

Ce n’est pas une somme,

C’est une soustraction

De toute humanisation.

 

L’enfant court,

Crie ‘Au secours !’

Pour toute réponse, un bruit sec,

La tête explose comme une pastèque.

 

Une femme dans la rue

Tombe doucement sous le soleil dru

Comme touché par un rayon perdu.

 

Non, ce n’est pas de la bruine,

Ce sont des ruines

Fumantes,

Vomissantes.

 

Syrie en copeaux,

Partout des lambeaux de peau.

On ne sait plus qui est homme, enfant, femme,

Seulement des monceaux infâmes.

 

Bachar al-Assad préfère détruire, tuer, anéantir.

Autour, on condamne, on approuve, sans mentir,

Sans bouger, en regardant le massacre.

Partout de la fin de l’homme c’est le sacre.

 

airel (25.02.12)

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 18:34
… Je réécris à l’hôpital de Valenciennes pour demander à consulter mon dossier médical.
Que n’ai-je demandé ! Il a fallu plusieurs lettres, plusieurs coups de téléphones, plusieurs mois pour qu’enfin, en présence d’un technicien de l’hôpital, je vois sur un bureau l’épais dossier qui raconte ma vie à l’hôpital.

 

Le technicien demande ce que je veux voir. Je lui réponds :
-         Deux choses. Le résultat d’une radio des poumons que je n’ai pas demandée mais qu’on m’a faite. Je n’en ai jamais entendu parler.
La deuxième chose : après le dernière greffe on m’a affirmé qu’il y a eu des prélèvements sur la plaie avant et après la greffe. Je veux voir les résultats, là aussi, de ces prélèvements.
-         Pas de problème.
Le technicien ouvre l’épais dossier. Il cherche, il trouve la radio des poumons. Résultat : R.A.S. Pourquoi ne pas l’avoir dit ?
Ensuite, pendant vingt bonnes minutes, le technicien compulse plusieurs fois des feuilles, des actes chirurgicaux, des ordonnances, des comptes-rendus, etc. Aucune trace de prélèvements.
Le technicien téléphone au laboratoire de l’hôpital, là encore : aucune trace d’analyse de prélèvements, même pas une trace de mon nom.

Désolé et gêné, le technicien conclut :

-         Il n’y a eu aucun prélèvement ni analyse.

-         Pourtant on m’a dit …

-         On vous a menti.

-         Je fais quoi avec cette information ?

-         Ce n’est pas à moi de vous le dire !

Je n’allais pas mettre l’hôpital devant les tribunaux. C’était du temps et de l’argent que je n’avais pas.

 

« Silence, hôpital »

  Ce panneau qui annonce un hôpital, lui, ne ment pas !

 

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 07:56

Ca fait presque un an et demi maintenant que le manchon en silicone a arraché de la peau sur le moignon.

Onguents, pansements de toute sorte, pommades, crèmes diverses, rien n’y fait. La chair ne veut pas se régénérer.

La dermato de l’hôpital de Valenciennes opte pour une greffe de peau. Trois greffes successives, trois échecs.

La dermatologue finit par me dire :

-         Nous avons tout essayé, nous ne pouvons plus rien faire pour vous.

Surpris, je demande :

-         Donnez-moi l’adresse d’un autre endroit, d’un autre spécialiste.

-         Je vous dis que nous ne pouvons plus rien faire pour vous.

Comme si elle disait : ‘si moi je ne peux pas, personne ne pourra’.

Je suis renvoyé chez moi ou dans la nature ce qui revient au même, avec plus aucun espoir, avec un moignon abîmé pour toujours. J’en aurai pleuré. J’écris au directeur de l’hôpital pour dire, pour crier, pour dénoncer ce comportement inadmissible.

 

Si les deux premières greffes ont été faites dans un bloc stérilisé, la troisième est réalisée dans la chambre d’hôpital. Il y avait là la  cheftaine dermato, cinq ou six étudiantes et étudiants, deux infirmières, une aide soignante et moi. Mais moi, j’étais pas le plus important. Personne ne m’a adressé la parole. La cheftaine donnait un cours, heureuse d’avoir un cobaye aussi patient.

 

Après ces greffes infructueuses, je rentre chez moi. Le médecin traitant, intrigué par mon récit, décide de faire un prélèvement dans la plaie pour analyse. Résultat : staphylocoque doré.

Dans ma tête, je suis persuadé qu’il y a un rapport entre cette jolie bestiole et la greffe en chambre.

J’écris à l’hôpital pour dire ma présomption. Il m’est répondu :

-         Impossible ! Un prélèvement a été fait avant et après la greffe faite dans votre chambre. Ils ont été tous les deux négatifs.

 

Je réécris à l’hôpital de Valenciennes pour demander à consulter mon dossier médical… (à suivre)

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 06:39

Un jour j’ai voulu aller acheter un téléphone portable chez Boulanger. Je ne parle pas du fabriquant de pain bien sûr, mais du vendeur d’électroménager.

Je porte ma prothèse et je suis fier de me balader comme tout le monde. Avec la chance qui ma caractérise, ce matin là, la femme de ménage venait de nettoyer le sol du magasin et je n’ai pas fait attention à une petite flaque d’eau de rien qui prenait son temps pour sécher.

Vous avez deviné ! j’ai marché du pied gauche dessus, j’ai glissé et je suis tombé. Ça se passait juste devant les caissières.

Me voilà donc par terre et je grimace. Je vois le genou grossir et la prothèse devient insupportable.

J’essaie mais n’arrive pas à me relever. C’est alors qu’une petite caissière daigne lever son petit derrière de la chaise pour me dire au dessus de la caisse :

-         Et bien, monsieur, relevez-vous ! Ce n’est pas bien grave.

C’est pas elle qui était par terre ! Et puis si mon genou gonflait à vue d’œil, la prothèse, elle ne changeait pas de circonférence !

Je la saisis des deux mains (la prothèse, pas la caissière !) pour tenter de l’enlever.

La petite caissière voit avec stupeur  ma jambe grandir peu à peu. J’étais en pantalon et elle ne pouvait pas voir que c’était une prothèse.

Bien que c’était douloureux, j’ai ri lorsque j’ai vu les yeux de la caissière grandir au même rythme que ma jambe !

Elle a failli avoir un malaise ! Elle a quitté sa caisse en courant, en criant, ne voulant plus voir le reste.

J’ai enfin réussi à enlever la prothèse et ce sont des clients qui sont venus m’aider. Ils m’ont fait asseoir, ont été chercher un verre d’eau et quelqu’un m’a proposé de m’accompagner à ma voiture. Une main sur son épaule, nous y avons été à mon pas !

Je n’ai jamais vu, pendant tout ce temps, l’ombre d’un vendeur du magasin ! La caissière leur avait sans doute raconté que j’étais anormale et que j’avais le pouvoir de grandir à volonté !

Lorsque je suis arrivé chez moi, pour aller du parking à la maison, j’ai commencé une lente marche à cloche pied avec mon pied gauche sous le bras. Heureusement, un voisin m’a vu et a proposé son aide. Je lui ai donné les clés de la maison et il a ramené mon fauteuil roulant.

Depuis je prends toujours deux cannes lorsque je sors !

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 12:27

Une histoire brève. Vous direz pourquoi la raconter dans un article d’humour ? Parce que ça ‘m’a fait drôle’ ! Voilà : J’ai été opéré d’une hernie discale après l’amputation. C’était à la clinique de la Louvière à Lille. Avant d’entrer dans la clinique j’ai du passer chez le chirurgien dont le cabinet était de l’autre côté de la rue, face à la clinique. La visite a duré deux minutes et j’ai payé 50 euros … Ce qui m’a fait drôle a été de payer cette somme pour traverser la rue ! Un péage en somme …

 

De l’humour vrai maintenant :

Lorsqu’on est amputé d’une jambe, des expressions prennent une autre saveur lorsqu’on me les dit ou que je les prononce moi-même. Quelques exemples :

‘ c’est l’pied !’ (je voudrais bien)

‘prendre son pied’ (je peux le faire)

‘pied à terre’ (c’est fait)

‘perdre pied’ (c’est fait aussi)

‘retomber sur ses pieds’ (veinard)

‘de pied ferme’ (tu veux un coup de prothèse, elle est ferme !)

‘ça lui fera les pieds’ (je ne demande pas mieux)

‘ne pas savoir sur quel pied danser’ (moi je sais)

‘faire un pied de nez’ ( je peux en enlevant la prothèse et en la mettant devant mon nez)

‘mettre pied à terre’ (il y a intérêt à mettre le bon)

‘mise à pied’ (mon patron l’a fait)

‘se lever du pied gauche’ (je ne peux plus)

‘prendre les jambes à son cou’ (je peux en prendre au moins une) 

et dans le Nord, on dit pour boire un autre verre : ‘on ne repart pas sur une jambe !’ (enfin on me considère normal !) –

etc. à vous de jouer ! Proposez-en d'autres !

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  • : René Lelièvre
  • : personnes handicapées, personnes 'normales'.... rencontres, humour....
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