René Lelièvre

J’ai entendu que les consommateurs allaient être protégés de la publicité mensongère. Il y a du boulot ! et dans tous les domaines.

J’ai acheté une voiture (pas celle que j’ai actuellement) avec la promesse qu’elle dépensait 7 litres au cent kilomètres. En fait, elle faisait plus de 10 litres au cent !

La viande pur bœuf, inutile d’en parler ! je vais passer à cheval par dessus.

Je me suis ‘amusé’ à peser les 4 paquets de soit disant 250 grammes de riz.. Mis sur la balance, celle-ci a accusé 225 grammes par paquet de 250 grammes.

Je l’ai dit, on peut ainsi énumérer tous les domaines.

Cette loi dont il était question va s’attaquer à tout… sauf à la médecine et à la pharmacie ! Encore un lobby qui est passé par là. Imaginez. Votre médecin vous soigne pour une sciatique alors que c’est l’artérite qui a commencé son travail sournois. (un exemple pris au hasard ?)

Imaginez encore. Chez le pharmacien une pub vous dit que le régime proposé va vous faire perdre une dizaine de kilos en 15 jours. Trois semaines plus tard vous avez pris trois kilos !

Le toubib vous prescrit une crème qui va cicatriser votre plaie en un mois. Deux ans plus tard, rien n’est cicatrisé (toujours un exemple au hasard ?) ou un autre toubib vous dit d’acheter chez le pharmacien tel comprimé qui va ôter votre douleur dans les deux heures. le lendemain le mal lancinant est toujours là.

Etc.

Une loi qui, encore, n’ose pas s’attaquer aux ‘gros’….

Le beau Laurent au corps musclé marche d’un pas décidé. Il est parti en chasse. Il en a ras le bol de la maison aux yeux fermés où rien ne se passe, où tout est prévisible. Ce qu’il veut c’est l’aventure ! ce qu’il veut c’est que ça bouge !

Devant lui une boite de conserve. Il lance un grand coup de pied et la boite s’envole au dixième étage de l’immeuble qui se dresse à cent mètres de lui.

Un enfant l’a vu et il dit admiratif : « waouh ! ». L’enfant ne trouve pas d’autre expression pour dire son émerveillement. Il se jette au pied de Laurent et caresse le tibia chaud et herculéen que ses deux mains ne peuvent encercler.

Laurent continue son chemin sans regard pour ce gringalet.

Autour de lui tout le monde le salue, soulève son chapeau ou sa casquette, rabaisse sa capuche ou ses yeux.

Une fille craintive s’approche. Elle a un papier dans la main. Tête baissée en signe de soumission elle ose s’adresser au beau Laurent : « vous avez perdu un billet de 50 euros en sortant votre mouchoir » Grand seigneur, l’immense Laurent lui dit de le garder. Profitant de la bonne humeur de l’homme qu’elle admire le plus au monde elle risque une demande : « pourrai-je venir vous voir ce soir ? » Laurent la regarde rapidement. C’est vrai qu’elle est belle et bien faite. Il fait pourtant le dédaigneux et lui lance : « OK, à condition que tu viennes accompagnée de tes quatre sœurs et de tes six cousines. »

Laurent décide de traverser la rue. Tous entendent les pneus crissés. La voiture réussit à piler à cinquante centimètres du bel audacieux. Le chauffeur sort de sa voiture. Il a son visage tout rouge. Il lève un poing et crie : « abruti ! enfoiré ! connard » bref tout y passe. L’inconscient continue : « tu peux pas regarder quand tu traverses ! t’es pire qu’un gamin qu’y sort de la maternelle en courant ! » Les spectateurs sont effrayés. Cet automobiliste ne doit pas être du quartier pour apostropher l’intrépide Laurent comme il le fait ! Celui que tous les habitants de la rue respectent se retourne lentement. Rien sur son visage ne traduit la moindre émotion. Le beau ciel bleu ensoleillé a quitté ses yeux. Il lève sa jambe, appuie le plat du pied sur le pare-choc et sans effort apparent il renvoie la voiture dans les six mètres du brave homme saisi de crainte et de tremblement.

Laurent continue sa promenade suivi d’une nuée de gamins qui chantent ses louanges.

Arrivé devant la boulangerie du quartier, il n’a rien à dire, aussitôt le commerçant sort avec une brassée de pains au chocolat qu’il distribue à la ronde.

Le beau Laurent s’arrête. Tous arrêtent. Que va-t-il faire ? Devant lui un camion barre la route. Tous imaginent déjà la suite.

De suite il n’y en eut pas. Le normal Laurent se réveilla, assis sur son fauteuil roulant qui l’empêchait d’aller là où il aurait voulu.

Toute ressemblance avec une personne existante n'est pas du au hasard 

Quand ça commence, ça ne s’arrête plus ! J’ai eu deux fois coup sur coup des problèmes avec des ‘remorques’. Une fois j’étais en voiture, une fois j’étais à pied.

Ma voiture a accroché une remorque en roulant dans la même direction. La difficulté est venue de la largeur de la remorque …. Je pensais rouler à côté d’une voiture ‘normale’ sauf que je n’ai pas vu qu’il n’y avait pas de chauffeur ! et bing ! c’est la carrosserie qui a pris. Une remorque c’est plus large qu’une voiture !

Ah !si j’avais eu un peu de mémoire je n’aurais pas oublié ma liste de course (j’allais dans un supermarché), je n’aurai donc pas fait demi tour et je n’aurais pas rencontré cet attelage !

A pied maintenant. Je suivais un homme qui revenait du marché. Cet homme traînait un caddie à deux roues d’où dépassaient du céleri en fleur. Sans prévenir l’homme a stoppé et je suis rentré dans sa ‘remorque’ 19 heures après être rentré dans celle dont je parle plus haut. Et bing ! je suis tombé. Pas de bobo, juste un œuf cassé et c’était pas de mon côté ! Ah ! si je n’avais pas voulu faire le malin je n’aurais pas tenté de marcher à la même vitesse que l’homme et son caddie et je ne serai pas tombé et l’œuf n’aurait pas cassé ! qui est le drôle de coco ? moi ou l’œuf ?

Le nouvel immeuble du quartier Chasse Royale à Valenciennes (appelé cache-misère par les habitants, déjà habité et pas terminé) a été coiffé d’un nouvel emblème bizarre mais qui fait rire tout le monde :

Oui, une vache ! Pas très noble pour les chasseurs Royaux. Il parait que cette vache trône en l’honneur d’un haut responsable urbain pour lequel la Chasse est un quartier où on se croirait dans la campagne. A chacun ses rêves !

Pour respecter l’histoire et le nom du quartier n’aurait-il pas été plus juste de sculpter ce genre d’animal :

Un cerf qui brame avec des allures de vache qui meugle …. Il y en aurait eu pour tout le monde !