« Dis papa, comment tout cela finira un jour ?
Ça me fait peur ces grands qui jouent les sourds.
Il semble que la haine
Soit inscrite dans nos gènes.
Quartiers, villes, pays,
Continents. Partout la Paix est haïe.
L’homme est un guerrier,
On ne peut s’y fier.
Il rêve de guerre,
De ne croiser que le fer.
Celui qui n’a pas la même religion
Doit être éliminé, tel un pion ;
Celui qui n’a pas les mêmes idées
Ne finira jamais ridé !
J’ai vu à la télé fondre des glaciers.
J’ai écrit dans mon cahier :
‘Les océans vont déborder
Si les pôles sont dénudés.’
J’ai entendu aussi que se réchauffait la terre,
Alors on va rôtir comme au four le verre !
Et cesa forêts qu’on fait disparaître,
Ça va étouffer tout ce qui veut naître…
Lorsque je respire les pots d’échappement,
Mes poumons sont arrachés carrément !
Déjà l’air et les océans
Ne sont guère accueillants,
Les uns se révoltent, l’autre se raréfie,
Tsunamis et raz de marée s’amplifient,
Manque d’oxygène et d’air pur.
Respirer la vie est de plus en plus dur.
Et puis je pleure en voyant des enfants perdus
Dans les ruines de leurs maisons tordues ;
Les bombes font œuvre de mort,
Détruisent les villes, entassent les corps.
Dis, papa, qu’en penses-tu
De notre avenir qu’on tue ? »
« Tu as raison mon fils,
C’est leur fin que les hommes tissent.
Il faut laisser vivre son rythme à la terre
Si on ne veut pas qu’elle s’enterre
Dans un trou noir,
Eternel soir.
Les hommes devraient profiter de leurs différences,
Profiter de cette chance,
Pour rendre la vie variée et possible,
Eternelle comme promis par le Dieu de la bible.
Protéger notre environnement
Ne devrait pas être le mot d’un moment.
Vivre ensemble dans une paix juste et harmonieuse
Ne devrait pas durer le temps d’une prière pieuse.
Alors seulement naîtrait une fête heureuse,
Nature et homme partageraient une vie généreuse. »
« Dis, papa, tu crois qu’on y arrivera ? »
« Si l’estime envers la nature et l’homme est
Journalière,
Prioritaire
Sans frontière. »
« There will be an answer, let it be »