Du feu dans l’âtre de la maison
Pour réchauffer le petit garçon.
Flammes qui caressent,
Qui appellent à la paresse.
Du feu sur le jeune homme
Comme un poignard pour tuer la précarité
Plus rien ne rime à rien
Dans cette société déboussolée.
Tu veux faire des études ?
Tu connaîtras du restaurant le travail rude.
Tu veux bosser pour ta retraite ?
Tu ne connaîtras jamais le jour de cette fête.
Tu veux étudier et manger ?
Pas les deux ! A toi de décider.
Tu veux rendre soin de ta famille ?
50 heures par semaine pour les billets de mille.
Les bouquins pour ton savoir,
Tu les achètes c’est ton devoir.
Fatigue ? Blessure ? ce sont des salades
Pour t’arrêter malade.
A toi de choisir ta précarité :
Ou manger, ou apprendre, ou santé
Ta paie sera rance
Si tu refuses travail de nuit et du dimanche.
C’est la société qui nous est offerte,
Elle nous mène à notre perte.
En construire une autre ensemble
Est notre avenir, il me semble…