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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 09:19

Dans la grande bibliothèque de la Bible (plus de 70) il y a les livres des prophètes et parmi eux Isaïe, Jérémie, Osée, Amos…

Ces hommes n’ont pas craint en leur temps de dénoncer ce qui n’allait pas dans la vie de leur société, dénonçant responsables religieux et politiques d’écraser er d’affamer le peuple, de se moquer des lois et de la justice. Ils ont été tellement loin dans leur dénonciation que la plupart d’entre eux ont été tué par les autorités.

J’ai essayé d’oser (jeu de mot avec le nom du prophète Osée) réécrire un texte d’un prophète (Amos cette fois) en collant au texte tout en écrivant pour aujourd’hui. Que dirait Amos aujourd’hui dans notre société à nous ?

Avant de proposer mon écrit à moi je propose celui d’Amos. Vous constaterez je pense, que je ne le trahis pas.

Ecrit d’Amos (vers 750 avant Jésus Christ) au chapitre 8 à partie du verset 4

Ecoutez ceci, vous qui vous acharnez sur le pauvre pour anéantir les humbles du pays, vous qui dites : " Quand donc la nouvelle lune sera-t-elle finie, que nous puissions vendre du grain, et le sabbat, que nous puissions ouvrir les sacs de blé, diminuant l'épha, augmentant le sicle, faussant des balances menteuses, achetant des indigents pour de l'argent et un pauvre pour une paire de sandales ? Nous vendrons même la criblure du blé ! "

Le SEIGNEUR le jure par l'orgueil de Jacob : Jamais je n'oublierai aucune de leurs actions ;

à cause de cela, la terre ne va-t-elle pas frémir et tous ses habitants prendre le deuil ? elle gonflera, tout entière, comme le fleuve, elle s'enflera et s'affaissera comme le fleuve d'Egypte.

Il arrivera, ce jour-là-oracle du Seigneur, mon DIEU-où je ferai se coucher le soleil en plein midi et enténébrerai la terre en plein jour ; j'y ferai tourner en deuil vos pèlerinages, en lamentations tous vos chants ; je mettrai sur tous les reins un sac, je raserai toutes les têtes ; je vous le ferai porter comme le deuil d'un fils unique, et ce qui s'ensuivra ressemblera à un jour d'amertume.

Voici venir des jours-oracle du Seigneur, mon DIEU-où je répandrai la famine dans le pays, non pas la faim du pain, ni la soif de l'eau, mais celle d'entendre la parole du SEIGNEUR.

On ira titubant d'une mer à l'autre, errant du nord à l'est, pour chercher la parole du SEIGNEUR, et on ne la trouvera pas !

Ce jour-là, les vierges en leur beauté et les jeunes hommes dépériront de soif ; ceux qui jurent par le Péché de Samarie, et qui disent : " Vive ton Dieu, Dan ! Vive la Puissance de Béer-Shéva ! " tomberont et ne se relèveront plus !  

 

Voici maintenant ce que j’ai écrit en m’inspirant d’Amos, en me disant ‘quels mots aurait employé Amos s’il avait écrit pour nous aujourd’hui. J’ai écrit ce texte dans les années 75-80 au moment des fermetures des Houillères et de Usinor. Lors de cette casse de toute l’industrie du Valenciennois et des environs, la désespérance explique la dureté du texte : ça a été la même dureté en face ! le texte reste d’actualité (dépeçage du code du travail, coup contre les chômeurs, fermetures de magasins et d’industries, retraite de plus en plus lointaine, renvoie des sans-papiers, immigrés sur les routes et les océans etc…)

 

Ecoutez ceci, vous qui vous vous acharnez sur l’ouvrier,

Vous qui anéantissez des régions entières,

Vous qui dites

« Quand donc, aura-t-on les mains libres

Et qu’il n’y aura plus de syndicat ?

Nous pourrions faire encore plus de bénéfice !

Augmentant les heures de travail,

Diminuant le taux horaire,

Prenant des décisions sans avoir de comptes à rendre.

L’ouvrier nous appartiendra,

Sa vie sera celle que nous lui organiserons ;

Quand il n’aura plus de rendement

Nous le remplacerons,

Il y a de la réserve ! »

 

Le Seigneur le jure par le combat des travailleurs :

« Jamais je n’oublierai aucune de leurs actions,

A cause de cela, la terre va frémir

Et tous ses habitants se révolter.

Elle sera arrosée par des fleuves de sang,

Tourbillonnera, s’enfoncera dans le néant.

Il arrivera ce jour là,

Vous pouvez me croire,

Où je ferai se coucher le soleil en plein midi

Et taire tous les oiseaux.

Vos plans se retourneront contre vous,

Les chômeurs que vous fabriquez seront votre perte.
Vous aurez beau crier

Ils ne vous écouteront plus,

Ce sera pour vous un jour d’amertume.

C’est un peuple entier

Que vous aurez fabriqué sans le vouloir,

Qui vous maudira.

Ecoutez ceux de la sidérurgie

Ecoutez ceux de la métallurgie,

Ecoutez ceux des Houillères,

Ecoutez ceux du textile

Ecoutez ceux de la construction navale…

C’est fini pour vous

Ils ne patienteront plus.

 

On mettrait en prison

Une femme qui a volé pour nourrir ses enfants,

Et on laisserait tranquille

Des hommes qui ont détruit l’avenir de milliers de familles !

 

Non !

Elle est finie votre justice.

C’est la justice du peuple

La justice de Dieu,

Ma justice,

Qui vous jugera.

 

Ecoutez la colère des gens du Nord,

Des Lorrains,

Des Bretons,

Des gens du Midi,

Des travailleurs des quatre coins du pays,

Des travailleurs des quatre coins du monde.

Vous avez voulu être responsables des bénéfices

Vous êtes aussi responsables de cette colère. »

 

Le temps de la soumission est terminé,

C’est maintenant

Le temps de la révolte

Le temps de la vraie justice.

 

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