Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 20:07
228.	 L’oubli ranime le rappel !

Avant de commencer mon récit de la semaine, je voudrais partager avec vous, une maxime que j’ai construite, elle concerne l’histoire des rochers des semaines précédentes : « L’art de la Politique est de promettre rapidement et d’agir lentement, quand il y a action ! » Inutile d’en rajouter pour que vous compreniez où nous en sommes avec nos rochers.

Ceci dit voici mon récit semainier :

Ce jour-là j’avais une rencontre avec les copains de la section syndicale des retraités CFDT. J’ai d’abord eu beaucoup de mal à me lever. J’étais patraque, fatigué, les boyaux encombrés. La veille je n’avais pourtant rien fait d’exceptionnel.

(Je suis fier d’appartenir à la CFDT. Pour moi c’est un syndicat qui va de l’avant. S’il n’oublie pas le passé, il sait qu’il faut aussi inventer une nouvelle façon de vivre ensemble, travailleurs et patronat. Les temps changent. (On le cirait déjà en 1968 !) Malheureusement d’autres syndicats, y compris le syndicat patronal s’arc-boutent au passé, refusant de remettre en cause des acquis désuets pour les uns, des profits faciles sur le dos des travailleurs pour les autres.)

Bref, j’allais là où je devais aller. Presqu’obliger puisque secrétaire de cette section, j’avais préparé la réunion avec deux autres camarades et devais ce jour, l’animer.

Lorsque je mets la prothèse avant de partir, je ressens une violente douleur au moignon. Comme si les nerfs jouent du couteau et terminent pas un grand bruit de cymbale puis recommençent. J’ai subi ça toute la journée à intervalle de deux ou trois heures et pendant une demi-heure à chaque fois.

J’avais compté me rendre au syndicat, rue Amédée Bultot pour les connaisseurs de Valenciennes, en tram. J’ai vite changé de tactique et pris la voiture. J’aurais été incapable de marcher 10 mètres.

J’ai passé un sale moment pendant cette réunion mais les copains aidant, me piquant (symboliquement !) parlant sans que je sois obligé de leur donner la parole, j’ai pu rester jusqu’au bout. Comme cette rencontre était la première de l’année, nous avons arrosé le nouvel an (là, ce ne fut pas symboliquement !) Je dois reconnaître qu’un petit verre de whisky m’a requinqué et permis de rentrer chez moi sans trop de douleur.

En arrivant à la maison, j’ai d’abord enlevé la prothèse avec difficulté puis j’ai ôté ma veste et ma chaussure. Je me suis allongé et j’ai passé le reste de l’après-midi dans l’angoisse de l’arrivée des coups de boutoir des nerfs.

J’ai bouquiné comme j’ai pu, regardé la télé sans comprendre ce qui s’y passait.

Vers 20 heures, comme chaque soir, j’ai ouvert le tiroir où est la boite de comprimés qui est un semainier. En l’ouvrant pour prendre mes médocs du lundi soir, surprise ! ceux du dimanche soir était encore dans la boite. Et j’ai compris. J’ai compris pourquoi j’avais été patraque toute la journée, pourquoi le réveil des nerfs à intervalles réguliers, pourquoi la douleur plus grande que les autres jours en mettant et enlevant la prothèse.

Nous dépendons de peu de chose. Un oubli. 2 petits comprimés pour vaincre la douleur du lendemain.

228.	 L’oubli ranime le rappel !
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : René Lelièvre
  • : personnes handicapées, personnes 'normales'.... rencontres, humour....
  • Contact

Recherche

Liens